dimanche 20 décembre 2009

Il y a comme une erreur.

20/12/09 : Après une session qui me verra perdre AA vs 44, set vs straigh et JJ vs 55, me voila négatif en NL50. Grosse claque dans ma gueule, j'avoue ne jamais avoir, même l'espace d'un instant, imaginer passer négatif...encore moins quand j'étais à +600$ à cette limite mi Novembre.

Il y a eu de GROSSES erreurs certes, qui m'ont fait perdre bêtement des caves, quand le badrun à commencé, mais je mettais cela sous le compte de la surprise, et de la découverte de la variance en CG. Aujourd'hui c'est un autre problème qui se pose, un problème auquel je n'ai finalement aucune réponse et aucun moyen d'y répondre ; les faits sont là, je ne gagne pas un showdown.



Navrant. Difficile à croire et difficile à accepter.

J'ai toujours eu un gros soucis avec le non showdown, je ne suis certainement pas assez agressif et cette courbe de non showdown a toujours été négative (et pas qu'un peu). Seulement j'avais cette capacité à rétablir la balance avec le showdown, que je gagnais souvent. Et forcément, une question me vient souvent à l'esprit ces temps-ci : Ai-je moi aussi chater dans les moments ou je gagnais une très grande majorité des showdowns ? J'ai vraiment du mal à répondre oui, même en faisant un effort.



Pour dire la vérité, je n'ai jamais bien compris cette courbe, mais je lis juste, comme vous : "Money Actually won" et "Money excpected to won", en gros, l'argent qu'on a gagné/l'argent qu'on aurait du gagner (ou perdre). Est ce que la courbe prend en compte les mains de départ ou celles du board ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, ou vois, c'est que je déchatte quand même beaucoup sur mes dernières sessions.

Retour aux sources.

NL25 SH : +775$ / +4.14BB/100
NL100 SH : +408$ / +11.5BB/100
NL50 HU : +280$ / +39.5BB/100 <- Non représentatif, échantillon trop weak.
NL50 SH : -136$ / -0.26BB/100

J'espérais une montée en NL100 avant fin décembre, mais je dois avouer que ce badrun me fou tellement la tête dans le cul, que j'ai décidé de refaire un tour en NL25. Les pertes financières ne me gênent pas, je sais qu'au poker, pour gagner, il faut déjà savoir perdre ; c'est plus psychologique. Je suis un compétiteur, j'aime la victoire, j'aime être le meilleur dans ce que j'entreprends, et forcément, je n'aime pas la défaite. Et depuis quelques semaines, j'ai l'impression de subir que des défaites, sans jamais pouvoir rien faire. Difficile à accepter, très difficile.

Mais comme j'ai déjà dis, je ne lâcherai rien. J'emmerde la chatte, et surtout la déchatte. Je n'ai pas besoin de ça pour être un joueur correct. Je ne serai peut être jamais un très bon joueur, mais je veux tout de même essayer, pour ne rien regretter.

Yes I can :)

- t O r -

jeudi 17 décembre 2009

Comme un air de déjà vu

On se réveille ce matin plein de motivation et d'ambition pour la journée qui arrive. Les dieux du poker n'ont certainement pas aimé que je les titilles hier soir. Enjoye :


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Ici le type est 72/46 et 8 d'AF sur 80 mains. Autant dire qu'il peut adopter cette ligne avec n'importe quel flop, et n'importe quelle carte. Obv, KK :


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Bon, ben on retentera un autre jour.

- t O r -

mercredi 16 décembre 2009

Une journée qui fait du bien !

-119$, -97$, -72$, -124$, -112$, 10 jours qui ont fait vraiment mal au moral.

Remise en question permanente, sur son jeu, et sur sa faculté à encaisser la variance, tout de même belle et bien présente en CG. Pêtage de cable, crise à répétition, OVNI souvent de passage au dessus de sa tête, et une chambre qui ressemble plus ces derniers jours à un champ de bataille, qu'à une pièce de repos/méditation/travail.

Passer le test.

Que les Dieux du poker m'entendent, je ne lâcherai rien. Après quelques heures de reculs sur ces derniers jours, j'essaye d'ouvrir les yeux et de trouver un but à tout ça. Et je vois cette période comme un test, qu'il faut réussir, pour pouvoir aller plus loin. Et oui, dans la vie, seul les échecs font avancer. Il y a ceux qui diront "putain le poker sa suxx j'en ai marre je m'en prend plein la gueule", et ceux qui accepteront que le poker soit un jeu changeant, ou la réussite n'est pas toujours là, mais ou au final, seule le long terme compte. C'est dans cette deuxième catégorie de joueur qu'il faut se trouver, si on veut avoir la chance d'être régulier dans ce jeu, et d'être un bon joueur (le bon joueur étant celui qui accepte la mal chance, et qui s'en sert comme une épreuve pour avancer, progresser).


Hier je voulais faire un break pendant quelques temps, ce soir je suis remonté à bloc. Pas parce que j'ai passé une bonne journée pokeristique, mais parce que je me rend compte de jour un jour, de la complexité, et donc de la beauté de ce jeu, ou rien n'est jamais acquis.





Sa fait tout de même plaisir d'enfin gagner quelques tapis que l'on mérite de gagner, même si encore 4 coins flips ne sont pas passé, ainsi que deux AK< Aq contre des shorts stacks.

Certains coups qui n'avaient plus été gagné depuis bien longtemps, l'ont été aujourd'hui, comme celui ci, ou en temps normal, le vilain aurait hit un board AKQ qui m'aurait fait check/fold, ou alors un 5 qui m'aurait stack off :


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Ici vilain est tellement loose que je n'arrive pas à folder cette main en x6 PF oop. Après sa ligne est ridicule, standart call sur ce board.

Mais une main m'a fait, et me fait encore tourner la tete. Je pense que le call est franchement dur, et je n'arrive pas à me convaincre de la rentabilité de ce dernier :


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Ici vilain est très loose. 64/40 sur 30 mains. Et j'ai vu le garçon adopter des lignes très bizarres durant la session. C'est quasi l'unique raison du pourquoi je call la river, et aussi parce que je me vois mal lâcher top set vs un fish, avec une cote de 4:1, surtout après avoir raiser la turn à 20$. Les 25$ qu'il me reste sont pour moi déjà parti, bien que cette dernière carte m'ait vraiment fait cogiter. Il y aura souvent un 5, ou même 2 coeurs ici, mais venant du joueur, pas mal de under set, double paire qui pense avoir les nuts et qui veut value vs une range adverse qu'il invente. La seule erreur que je fait ici imo est de raise qu'à 19 au turn. 26 aurait certainement été moins prise de tete pour mettre tout dedans à la river sur any cards. Le flat au flop ne me gène pas, je l'avait vu deux fois donk bet/fold au flop.
Enfin il faut le dire aussi, il y a tout de même une part de tilt sur ce call. Je n'ai pas compté les TPTK/top set que j'ai du folder à la river ces derniers temps, tellement les deux dernières cartes étaient sick. C'est passé cette fois ci, je ne m'en plein pas.

Garder cet état d'esprit, don't worry, be happy. Je suis sur que le Karma a un rapport avec la chance :) A méditer ;)

- t O r -

mardi 15 décembre 2009

Là sa suffit

Depuis 4 jours la motivation est au plus bas, et je n'ai même plus envie d'ouvrir des tables pour essayer de jouer. Chaque session se termine en négatif, et pas qu'un peu. Je me rapproche tout doucement du négatif en NL50 sur 40k mains, sa devient fou. Mais ce que je me prend est dingue. Depuis mi novembre : 0% de win, et -580$ sur les coin flips.

Il n'y a rien à faire, ou presque. J'ouvre une session tout à l'heure, 6 minutes plus tard fin de la session :


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Et c'est un coup parmi tant d'autres, je pourrai écrire un livre avec tout ce que je me prend dans la gueule depuis 1 mois.

On va peut etre laisser tombé le poker pour le mois de décembre, comme l'année dernière. On verra plus tard, si un jour je chatte.

samedi 5 décembre 2009

Un jour, moi aussi je chatterai...

Assez difficile de décrire les motivations du moment. L'état psychologique lui, en a sérieusement pris un coup, et ma vision du poker a quelque peu changé (tiens donc !). Comme l'année dernière, le mois de Decembre me réserve des surprises j'en ai bien peur, c'est bien partie pour en tout cas, dans la continuation de fin Novembre qui a été pour le coup, horrible. D'ailleurs je trouve plus de motivation à écrire quelques lignes, qu'à gambler quelques dollars, c'est pour dire.

Trève de blabla inutile. Passons au bilan de Novembre en CG :
Après un assez bon début de mois ou je suis monté à +850$ autour du 18 Novembre, je n'ai malheureusement pas pu faire grand chose contre l'invasion des badbeats et de mauvais coups. Je fini avec un maigre 448$ de gains sur 23k mains, pour 1.85BB/100 (Octobre : +600$ en 12k mains). Ok, on reste positif, mais le down de 400$ en une dizaine de jour fait mal. Le genre de down ou on remet en cause son jeu, et sa faculté à supporter les mauvais runs (-2 souris en 10 jours, un record).

Voici quelques stats du mois de Novembre :
4 fois QQ vs KK tapis PF (4 perdus)
3 fois QQ vs AA tapis PF (2 perdus)
3 fois QQ vs AK tapis PF (3 perdus)
2 fois AK vs QQ tapis PF (2 perdus)

Si il est difficile et de toute façon déconseillé de faire grossir un pot avec air, il est encore plus difficile de faire grossir un pot quand vous n'avez aucun client. Et depuis 1 mois, mon jeu se résume à ça. J'ai QQ- je me fais 3-bet, 4-bet à tout va, j'ai QQ+ everybody fold. C'est dingue, mais c'est le métier qui rentre, et ça fait parti du poker d'avoir ce genre de run. Si tu ne l'acceptes pas, tu ne pourras pas progresser correctement. Et pour finir avec le grognement des mauvais runs : pas eu un seul set vs set ou set vs overpair, pas eu un seul AA vs KK, pas eu un seul AA vs AK depuis 1 mois 1/2, sa commence à être long, je m'en demande même parfois ou je vais aller chercher la tune que j'ai gagné.

Enfin, je m'étais dit en lançant ce blog, que je ne m'en servirai pas pour me plaindre, alors tachons de respecter cela :) Et surtout qu'il n'y a pas que ça à dire.

En effet, même si c'est la grosse loose du poker, même si sa fait 5 jours que je n'ai pas gagné AA sur un tapis, j'ai toujours une bonne motivation, et une grosse envie de progresser et d'apprendre. Tanpis pour la déchatte, ma gestion de BR me le permet largement.

Je me suis toujours dit que mon principale défault chez moi était d'être trop pressé, j'en ai trouvé un autre, qui affecte certainement mon jeu : je veux être polyvalent de partout au NLH. Oui mais voila, le poker de tournoi demande un certain style de jeu, une certaine psychologie et beaucoup de patience. Le SNG demande un autre style de jeu et une autre psychologie. Le Cash Game quant à lui, demande une psychologie, et un style de jeu encore différent des deux variantes précédentes. C'est certainement pour ça, qu'il est très difficile d'être polyvalent sur tous les fronts, et rare sont les joueurs qui y arrivent. Il faut alors que me fixe une variante, que je bosserai à fond, et le cash game semble la meilleure pour progresser.

Pourquoi Cash Game et pas Tournoi ?

Le CG demande un baguage technique très important pour pouvoir se sortir des grosses limites. Je pense que quelqu'un qui gère cette variante, pourra s'en sortir sur n'importe quelle autre variante ; on ne peut pas en dire autant du joueur de tournoi qui aura beaucoup plus de difficulté à être gagnant sur une table de cash game. Je n'ai plus envie de jouer 6 heures pour sortir sur un CF en late game (chez moi c'est un art). Le CG offre cette possibilité de pouvoir jouer/s'arrêter de jouer quand on en a envie. Il y a moins de variance, et beaucoup plus d'actions. Le jeu est plus intéressant, plus technique, plus axé sur les reads des adversaires. Et si on est performant, on sera bien plus gagnant qu'au poker de tournoi, ou seules les meilleurs places sont bien récompensées, et pour y arriver, il faut tout de même chatter.

Là est mon problème, la chatte, en fin de tournoi, je ne connais pas. Je n'ai même pratiquement jamais connu, en 1 an 1/2 d'expérience. J'aurai pu connaitre sur le 22$ double deuces, mais obviously, juste après m'être dit "tiens, 50 left on rentre dans la période ou je vais me prendre un set up contre ma gueule", je me prend KK vs AA. Trop standart pour moi. Le cash game a au moins cette avantage, les coups gagnés seront de l'argent réel gagné, pas de l'argent fictif.

Alors quit à mettre les moyens, allons-y, parce que je sais qu'il y a de la tune à se faire. Je me suis donc inscrit hier sur le site limpers.com, un site de coaching pour CG micro/middle/high limit. Pas trop eu le temps de regarder pour le moment, mais sa me semble pas mal. Autres résolutions : je vais passer beaucoup plus de temps sur club poker pour discuter de mes mains, et de celles des autres, parce que ya que ça de vrai pour progresser. Je me suis également inscrit sur la room everest, réputée pour etre un vrai aquarium, ou j'éspère monter une BR assez conséquente d'ici quelques mois, et suivre Nartoof un jeune joueur de 21 ans qui tourne à 8k$/mois en NL200 :), pas spécialement doué le garçon, mais il a juste travaillé et travaillé, chose que je n'arrive pas encore réellement à faire. Mais si il suffit de bosser son poker et de jouer, jouer, et jouer pour se faire 5000€/mois, alors je fonce bordel, mais il faut aussi, savoir s'en donner les moyens.

Le petit + :
Kipik qui après 9 mois de bad runs montre enfin qui il est après avoir gagné environ 8k en à peine 1 mois. Sa fait vraiment plaisir pour lui.
Saiksa qui ne joue pas pendant 6 mois, qui lance un 20$ et qui le gagne :)
Plaineto qui est est à 45k win sur ongame, et qui gagne 1 tournoi/2, en faisant un volume de fish :O. Impressionnant, j'aimerai bien le voir jouer sur un tournoi ou il ne suck out pas QJ avec Q9 et AT avec A4 :D
Maman qui refait son entrée fracassante dans le haut de l'affiche après sa victoire sur le challenge live. On la croyait perdu pour le poker. Elle chooouuuuuuuuuuuuuuche à nouveau. :)

Le petit - :
Sinclaire qui subit un down de 2k en une journée :o What happened ??
Isildur considéré il y a deux semaines comme le nouveau roi du poker online, est aujourd'hui probablement entrain de demander un crédit à sa banque pour rembourser les 2M qu'il a perdu.

Voila, beaucoup de chose, pour ne pas dire grand chose. Standart :)

-t O r-

lundi 30 novembre 2009

Kill Kill Poker by Tonton Crado

Mon tournoi a du commencer vers 15h je pense, avec 3 heures de retard sur les autres ;)
Avant ça, à part une PP10 et un KQs qui prennent des pots de 200/300, et quelques relances light qui prennent les blinds : rien, le calme plat, aucune main, aucun spot, le désert...
Mais j'ai bien su gérer la situation : no tilt, no panic, je suis resté assez serein.

Je me retrouve vers les 15h avec un stack de 4000 sur les blinds 250/500 et un AJs en BB. Fold, fold, fold, fold et le grand malade de service relance du bouton à 1250. Grand malade car je l'avais vu jouer de trop nombreuses mains dans la dernière demi-heure. J'avais entendu aussi à la table qu'il avait payé une boite avec J4 pour 40% de son stack. Mais "c'était suité !" avait-il justifié. Je suis content donc que ça soit lui qui relance. Je boite, pas d'autre solution avec cette main et mon stack et il insta-call avec AK ! Merde ! Je tombe la fois où il a une main. Mais un valet arrive tout de suite au flop. Sauvé :) Fait plaisir !

Un ou deux orbites plus tard, je dois avoir 8500 et je pouse J10s en bataille de blinds contre un stack de 4900. Il me paie avec KJ, pas de miracle cette fois et je redescend à 3600. Va falloir à nouveau doubler vite, argggh, quel con ! Goyom était à la table à ce moment là. Et, en discutant du coup, il me dit que j'ai bien fait de shove. Mais a posteriori, je ne pense pas. J'avais peu de chance de faire folder la BB, vu son stack et mon image (je poussais souvent le stack en position tardive pour me maintenir) et il n'y avait pas grand chose à gagner en comparaison du risque. Mais bon.

En fait, comme vous le voyez, mon tournoi a commencé avec 2 belles boulettes/craquettes mais après ca, je n'en ai plus fait aucune je pense et mon stack ne va faire qu'augmenter jusqu'à 3-left !

Je me retrouve en BB un peu plus tard avec 84o et un stack de 4500. Un ami de Goyom relance à 1500 en milieu de parole. On est encore sur les blinds 250/500, il a 8500 jetons en tout et j'envisage tout de suite un stop & go. Je pense que ca peut fonctionner sur lui : J'étais à sa table le matin et il a le fold assez facile, me semble t-il. En espérant bien sur qu'il n'ait pas une très grande main (je sais déjà qu'il n'a pas les as qu'il avait min-raisé un peu plus tôt). De toute façon, faut que je bouge. Flop 369. Des tirages quinte back-door, pas grand chose d'autre, mais bon, pas besoin ici. J'attends quelques secondes et annonce tapis. Il ne paie pas tout de suite (c'est bon signe ça), réfléchit assez longtemps (trop), me regarde (argggh) puis fold. Ouuuufff ! C'est passé. Un joueur me félicite pour mon move, suis bien content mais je n'ai toujours qu'un stack de 6250. Va falloir tafer. Et grave.

Dans l'heure suivante, toujours pas de grandes mains de départ. Contraint de pousser des mains limites pour survivre mais je ne suis jamais payé et je monte ainsi à 10 ou 11k. Vient ensuite une période où je vais effectuer de nombreux 3-bet. Didier Rieder, un gars très sympa et bien marrant vient d'arriver à ma droite avec un joli stack de 48k. On discute un peu, je l'observe et je vois clairement qu'il a envie de marcher sur la table, il relance énormément de main au bouton et au cut-off, il montre un A6, un K10. Ok, ok. J'espère juste que les mains vont arriver et qu'il va me faire doubler. Et par chance :

Blinds 400/800 :
Didier relance 2400, AQs all in, fold -> 14k
Didier relance 2400, QQ all in, fold -> 17.5k

Blinds 500/1000 :
Didier relance 3000, AK all in, fold -> 21k
Didier relance 3000, AK all in, fold -> 25k

On doit etre maintenant sur les blinds 800/1600 quelque chose comme ça et j'ouvre AKo UTG.
Je relance et Anne, une bonne joueuse, boite pour 15k en BB. Je paie bien sur et elle est un peu dég de voir mon AK puisqu'elle a AQ. Ca tient et je passe à quelque chose comme 45k.

Blinds 1000/2000. J'ouvre KsJh milieu de parole. Je relance et suis payé encore une fois par la big blind. Il réfléchit assez longtemps et je pense clairement qu'il veut voir le flop avec une pocket. Je le met sur PP5 à 10. Flop K92, deux coeurs. Il checke, je checke assez rapidement. Je reste sur mon intuition, pense qu'il n'a que 2 outs et j'espère montrer un peu de faiblesse pour qu'il s'engoufre au turn. Turn : un 3ème coeur, le 2 je crois, ce qui me donne un tirage couleur. Il mise 10k et j'insta-boite avec ma top-paire bon kicker, tirage couleur. Je veux juste prendre le pot, lui faire comprendre que je suis devant, pas envie de prendre plus de risque. Mais il paie et montre K10 avec le 10 de coeur : Dominé de tous les côtés. Je gagne le coup et passe à environ 75k.

Blinds 1500/3000. On est à la bulle. 20 left je pense. Je relance à 10k avec PP6 au bouton. Goyom est à la BB et je pense qu'il va se coucher très souvent. Mais le joueur en SB me relance à tapis pour 13k de plus je crois. Goyom ne m'a pas vu relancer, ca m'inquiète. Sans lui, je paierai assez facilement. Après une longue réfléxion, il fold. Je paie donc, il montre une paire de 10, pas glop, mais je touche un magnifique brelan à la river :) Je suis maintenant autour des 100k, je crois que je prends le chip lead à ce moment là.

Blinds 2000/4000. Toujours à la bulle. Une nana vient de s'installer à la table. Plus tôt dans la journée, à une autre table, elle avait une masse de jetons, surement chip-leader. Elle a maintenant quelque chose comme 25k. Elle vient de limper ses deux premières mains. Avec son stack et sur ces niveaux de blinds, je suis un peu surpris. Elle est au bouton sur ma grosse blind et limpe à nouveau. Je n'ai qu'un pauvre 10-2o et décide de checker en espérant toucher un petit truc au flop. Flop : 9Q10. Check, je me sens pas trop mal avec ma paire de 10, je la sens pas très lourde et je décide d'envoyer. Elle me paie avec J9, normal, qui lui donne une paire, un tirage quinte et une over par rapport à moi. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle est une si belle main, mais rien ne change. Je prends le pot et passe à 125k.

La TF ne tarde pas à être là, j'ai toujours dans les 120k, CL.
Je prends deux jolis pots d'entrée :
Blinds 2500/5000. Un gars à ma droite avec 45k en milieu de parole limpe, je suis en SB et décide de le relancer à tapis plutôt que de jouer le coup hors de position. Il a une pocket 6, le contraire du coup de tout à l'heure. J'espère juste ne pas voir un autre 6. Ca tient 165k.
Toujours sur ce même niveau de blinds, un joueur très sérieux que j'avais déjà joué à Aix relance à 15k en début de parole. Il doit avoir 45k derriere. Couzin, 2nd CL, paie en position. Je suis en BB avec AKs. J'hésite vraiment à relancer, assez longtemps, car Couzin avec son gros stack est dans le coup et je serai hors de position sur la suite. Je paie donc juste. Un joli roi au flop. Je fais tapis pour ne pas piéger Couzin. J'espère juste que ce ne soit pas lui qui trappe ;) Ca passe : 200k. Jusqu'à 3 left, j'ai encore un peu de jeu. Les 9, les rois et les as (enfin) mais personne ne veut jouer avec moi. Je monte à mon maximum : 220k, presque 50% des jetons en jeu.

A 3-left, je maintiens encore mon stack entre 180 et 220k. Ca dure une éternité, personne ne veut lacher. 1h ou presque 2 peut être, je ne sais plus. A ce moment là, je pense que l'anglais qui nous accompagne Goyom et moi est le plus tight des trois et qu'il va lacher avant nous. Mais il tient. On ne voit plus de flops. Le temps passe. C'est horriblement long. Malgré mon stack, je suis au bord du tilt. Sans doute, le pire moment de la journée pour moi. Mais je ne craque pas. Encore plusieurs tours de table et les blinds qui augmentent. Toujours pas de flops, ou très peu. Pas de 3-bet. Relance, fold, fold. Chacun attends le HU.

Et c'est finalement moi qui vais lacher prise. Sur les blinds 6000/12000, je relance à 33k avec AJ. J'ai encore 220k à ce moment là et Goyom me pouse ses 80k. Je décide de payer et la paire de 8 de Goyom tient, il touchera même brelan. Argggh ! Mais il me reste 140k, y a encore largement moyen. Je remonte un peu, on a des stacks presque égaux tous les 3, puis je découvre AQs au bouton, j'envisage une relance puis décide de boiter, y a quasi 20k à prendre à chaque fois et si je suis payé j'ai une belle main qui se défend, voire même qui a de forte chance d'être devant. Et l'anglais, après avoir réfléchi assez longtemps, me paie avec A4s : "Fuck it ....... I call" dira t-il ! Il touche son 4 au flop et il ne me reste après ce coup que 10k. A tapis sur la main suivante avec un truc moisi comme 92o :( et c'est fini !

Dommage ! Pas de chatte sur la fin (j'en ai eu un peu plus tôt c'est sur). Y avait moyen de faire le HU avec Goyom. Et ca aurait été bien sympa. Mais bon, that's poker !
Un bon tournoi en tout cas, une structure pas trop moche, une bonne expérience, des gens super sympas. Je le referai surement :)

@+
Tonton Crado

dimanche 29 novembre 2009

Kill Kill Poker - BHP en force ;o)

RDV est pris samedi matin pour le tournoi Kill Kill Poker a Geneve ce samedi.
Quelques joueurs de BHP sont du voyage et nous prevoyons donc de nous retrouver chez moi ( a mi chemin entre bourg et geneve ) pour 10h du matin.
Couzin, Saiksa et Jean sont deja chez moi quand j'arrive a la maison ( ben oui je rentre de la pharmacie car toute la ptite famille est malade... pas super d'aller jouer toute la journee au poker )
Donc notre convoit part direction Geneve (on a 3 voitures alors que nous sommes 4...)
Direction la petite douane de St Julien pour eviter de payer la vignette de l'autoroute suisse... Petit details non pris en consideration, il a y une grosse manifestation de prevu en ville ce samedi et la douane suisse est remplie de douaniers et de vehicules arretés... Je vous le donne en mille, je passe tranquille, idem pour Jean et bien sur Saiksa et Couzin se font arreter ! 15 min plus tard ( eh oui c'est ca d'avoir la gueule pas rasé et grace a un superbe t-Shirt sur la police du Dams ) nous reprennons la route pour arriver juste a l'heure.
Nous retrouvons Loulou sur place et prenons nos chips en attendant le debut du tournoi.

5000 jetons, blinds 25/50 et la bonne surprise c'est que tous les niveaux seront desormais de 30 min ( auparavant c'etait que les 4 premiers niveaux ), 90 joueurs finalement participent
Nous nous asseyons et sommes tous a des tables differentes....
Pas longtemps apres le debut du tournoi, je vois Saiksa debout deja out, le premier out d'ailleurs...ca commence bien (sic)

Alors je vais parler de mon tournoi... avec une table de depart pas trop difficile...mais qui sait jouer... les 2 joueurs identifiés comme les plus faibles sont respectivement a ma droite ( qui des qu'il a une paire sur le flop mise sur toutes les streets, meme et surtout avec les middle ou bottom paires ) et le joueur sur ma gauche ( qui limp ses grosses mains et ne sait pas lacher ses pockets paires ).

Donc je vais monter mon tapis vers les 6500 grace a quelques petits pots remportés. Puis vient le premier coup charniere. UTG+2 relance a 600 sur les blinds 100/200 avec un tapis dans les 4000, le bouton reraise a 1500 en se gardant 1000 derriere, moi de BB je recois AKs... Rapide analyse je ne veux laisser rentré le raiseur initiale, c'est son 3eme raise de suite, je vais le sortir du coup et donc push mon tapis... Le raiseur initiale rale un petit moment mais finis par folder (il a TT) donc je me retrouve a jouer un coin flip avec AKs contre 99 pour un pot de quasi 6000 jetons. La pocket paire tiens et me voila redescendu a 4000... tout reste donc a refaire... Je vais me maintenir au environ de 4000 jusque la fin du 4eme niveau pour la pause repas. Couzin et Loulou sont bien dans la partie avec il me semble des stack de 8000 9000, Jean et moi meme sommes a 4000.

Retour apres la pause repas, et je dois donc commencer a bouger si je ne veux pas mourir a petit feu... et je commence donc a agresser la table a coup de squezze et raise all in. Le mec a ma droite limp en middle position et je reraise all in a tapis ( sachant qu 'il a une hand range super large ), il passe apres quelques secondes d'hesitations. Mais suivante, j'ouvre KK et push a tapis sans etre payer... Je ramasse les blinds et mon tapis passe a 6600 (sur le moment en rangeant mes jetons, je m'en veux de ne pas montrer ma main KK pour montrer que je ne suis pas en carnaval complet et pouvoir regagner une image correcte), pas le temps de reflechir trop longtemps , la main suivante arrive et en debut de parole, je push encore... avec AA !!!! LA table couine, " quoi encore un push"..."le 3eme de suite..." interieurement je pris pour etre payer cette fois ci et je vois le CL regarder ces jetons et annoncés all-in ( Yeahhhhhhhhhhhhhhhhh ) on se retrouve donc en HU avec AA contre JJ et mes AA tiennent je me retrouve donc avec un tapis de 13.5k et peut donc jouer plus sereinement.

On me change de table pas longtemps apres et je me retrouve sur une nouvelle table masi avec des gros tapis qui sont pas loin des 20k...je regarde rapidement les joueurs et identifie 2 joueurs avec des plus petits tapis qui semblent plus faibles.
Je trouve apres quelques orbites QQ en debut de parole et raise a 2500 sur il me semble les blinds 400/800, et je suis caller par la BB ( un des 2 joueurs plus faibles identifiés auparavant ), flop KJ9 rainbow... Je regarde le mec qui fait la mou, hesite un peu et finalement check... La je le mets sur un J et regarde son tapis. Il lui reste dans les 3500 pour un pot de plus de 5000 et je decide donc de push mon tapis... insta call ( whwt the fuck !!! ) il a KJ... merde il m'a bien eu avec son acting au flop. Bon le mec avec KJ dit "surtout pas de dame!" et le dealer repond " un dix suffira, lol" turn T ! Yeahhhhhhhh me voila donc avec un stack de 20k !

Break de l'aprem, Couzin et Loulou sont pas mal autour des 18-22k, et il me semble que Jean a un peu de retard mais rien de catastrophique il doit etre autour de 10k, pour il me semble une moyenne a 12k.

Je rechange de table et me retrouve avec Jean. Il doit rester 4 tables je dirais soit 25 joueurs pour un top 15 payé. 2eme coup clef alors qu'il me reste dans les 17k contre un collegue de bureau ou je raise au cut-off avec TT et sur lequel je me prends son tapis de 14k... quelques secondes de reflexions et vu la structure des blinds, je dois bouger pour accrocher la TF, je suis donc all-in contre AQ, mon pote demande une Q , rien sur le flop, ni sur la turn, ni de Q sur la river, mais un AS !
Boum, je redescends a 3600k...Heureusement je trouves les AS de suite et double pour redouble et me revoila repartit...

Apres cela va assez vite pour arriver ITM puis a la TF.
TF de reve, ou Couzin et Jean sont 2nd et 1er CL, moi je dois etre 3eme ou 4eme. Apres tirage des places, je ne suis pas super bien placé, les 2 shorts a ma gauche, puis apres Jean et a ma droite Couzin... Je suis de BB... en batailles de blinds couzin m'envoye un tas de jetons mais je fold...il montre les KK.
La ma strategie est simple... je joue tranquille jusqu'a etre 5 ou 6 et apres je joue la win...J'espere bien faire un trio BHP !

Les 2 shorts sortiront rapidement puis apres je sortirait le 6eme.
A 5 left la partie ma parut interminable, Jean etait toujours enorme, Couzin aussi...
4 left, couzin perds un coin flip il me smeble et sortira apres...
3 left et autant dire que je suis pas super super...50k, Jean 220k et Daniel (l'anglais) dans les 140k. Avec un dealer qui me donne des 93 ou T4 plus d'une main sur 2, je me demande comment j'ai reussi a survivre... J'en arrivait meme a pousser sans regarder car sinon je descendais vu la taille des blinds... Je pense que mon petit stack a eu un peu de fold equite car aucun des 2 restants ne voulait se mettre en mauvaise situation pour le HU...

Je reviens dans la course et on se retrouve quasi tous au meme niveau, la Jean prend un bad beat avec AQ < A4 qui touche un 4 au flop ( super sic )
HU on est pas si loin l'un de l'autre que ca, meme si je suis un peu derriere. Un coup cle ou je relance 3* la blind avec AK et il push avec A3, instat call et me voila avec 400k et lui 50k...
Quelques mains plus tard il push avec ATc et je suis de BB avec ma blind a 14k qvec Q3s, je paye vu le peu de stack a rajouter et le flop est AQQ... Je gagne donc le tournoi super content apres pres de 10h de jeu.

Une bonne journee avec les copains... Sympa de les voir aussi perfé... Definitivement a refaire.

Goyom

vendredi 27 novembre 2009

The Sickest Call Ever !

Après une bonne journée tournoi et une BR qui retrouve un peu des couleurs, j'ai voulu profiter ce soir des derniers instants du triple hours proposé par FT. Je me suis alors lancé à la découverte (ou presque), de la NL100 en 4 tabling. 30min plus tard et -100$, je fais partager un superbe call à 75BB deep.

Un peu blazé de finir la journée comme ça. Bien énervé même, mais je sais la dessus, que je suis seul responsable. Enfin.


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- t O r -

mercredi 25 novembre 2009

Un Week-end à Dijon...

Enfin un peu de matière pour ce blog! En effet, depuis quelques temps, 2 petits mois environ, pas ou trop peu de choses intéressantes à narrer, si ce n’est moult incidents constitués d’horreurs ET d’erreurs… Donc peu de motivation à écrire et raconter mes aventures solitaires du coté obscure du poker ! Je dis coté obscure car je pense avoir cerné mon problème : Gestion de BR catastrophique pour ne pas dire inexistante. J’ai monté par deux fois, deux belles BR, grâce à une rigoureuse gestion et un respect des bases. Mais dès que je m’égare, c’est la descente aux enfers. Il faut que je retrouve la force et l’envie. Celles-ci devraient revenir avec le temps et les cartes quand je runerais à nouveau normalement (je n’ose pas dire good ;-)
Cependant, comme Tor, je vais continuer (essayer tout du moins) à poster régulièrement pour que le projet du blog vive.
Je disais donc un automne morose, sans résultats marquant, sans résultats du tout même (presque), l’encéphalogramme de la grenouille. Malgré tout le moral est là, et j’arrive maintenant à relativiser pour accepter cette put*** de variance qui nous fait tant de mal… Je me dis que mon tour de good run (allez ! j’ose ;-) reviendra forcément.
Même si depuis 10 jours, un sursaut semble s’amorcer avec notamment une victoire dans le championnat SH Dublin lors de la dernière étape qui me permet de prendre le leadership au classement général pour quelques points ! Il reste 2 manches à disputer et j’espère qu’elles vont bien se passer… En tous cas, cela s’annonce chaud car l’écart entre les 5 premiers est très faible ! Mais ce n’est pas l’objet de ce post, et si résultat il y a, cela sera certainement le thème d’un futur article d’ici la fin d’année…
En attendant, on fait tant bien que mal, en vivotant par-ci par-là… Moins de tournoi online, quasi plus de cash, un volume de jeu restreint. Par contre, beaucoup de live vers lequel l’attirance est de plus en plus forte ces derniers temps.



C’est donc motivé et impatient que j’attendais ce week-end du 21/22 novembre ! Après l’échec lyonnais, une chance de se rattraper s’offrait avec l’étape de Dijon du FPT saison V.

Il y a beaucoup de chose à raconter, tant de fait à relater que je ne sais par où commencer et comment m’y prendre pour ne rien oublier… Je vais faire simple en reprenant les évènements chronologiquement à partir de vendredi soir 20h.

Vendredi 20h : Je rentre, avec Laulau, de chez un collègue de l’association chez qui nous avons passé l’après-midi pour un petit tournoi. Je passerais les résultats (plus que moyens). L’objectif était surtout de jouer des mains et encore jouer des mains pour se sevrer pour le lendemain. Seul fait notoire, ma première victoire, après élimination du tournoi, au Carom (une espèce de billard indien. Merci à Tor, au passage, pour son opposition farouche ;-)
De retour donc à Saint-Etienne, nous buvons l’apéro avec l’ami afin d’organiser les derniers détails du week-end. Car en effet, nous partons à deux, comme deux amoureux… du poker que nous sommes!
Bien évidement, l’apéro se transforme en repas et se finira à 1h du matin après un monumental Bad beat au trivial pour cuite ! Je vous laisse apprécier : je ne joue plus que pour le camembert histoire pendant que Laulau est à l’arrache avec 3 quartiers de retard. Mais impossible de conclure car soit les dés me refusent la case soit la question est du type « Comment se prénommait la belle sœur par alliance de Charles Quint lors de son 3ième mariage ? »… Tant est si bien qu’il finit par égaliser et nous voilà sur le même camembert qu’il atteint du premier coup pour découvrir cette question « Qui a-t-on surnommé la pucelle d’Orléans ? ». Même au trivial, les cartes sont contre moi ! Lol !

Samedi matin 6h, le réveil sonne. La verticalisation corporel est délicate. La framboisine absorbée la veille révèle tous son éclat en bouche. Et pourtant il faut se lever. Le départ est fixé à 7h, pour une arrivée prévue vers 8h30 au palais des congrès de Dijon. 8h30, car moi je n’ai pas de ticket et il va donc me falloir chatter une place via la liste d’attente.
Le trajet se déroule sans soucis et nous débarquons dans la capitale des ducs de Bourgogne à l’heure escomptée. Une vingtaine de personne attende déjà. Et parmi eux, 5 bressans arrivés en premier vers 6h30. Un contournement plus tard de la mini queue pour saluer les collègues et me voilà bien placé en liste d’attente où je serais finalement en 14ième position. Merci donc à eux pour la « gâche » ;-).

Il est 10h30 et nous avons 3h30 à tuer avant le début du tournoi. Opération facile pour nous puisque j’ai un pied à terre en bourgogne! Ma belle famille habitant la bourgade dijonnaise, nous prenons nos quartiers pour une petite sieste réparatrice et un repas.
Retour à 13h30 au palais des congrès, il y a un peu d’anxiété quant à ma participation. Mais je suis très vite rassuré quand l’un des directeurs de tournois annonce que l’ensemble de la liste d’attente, environ 80 personnes, devrait pouvoir participer sans problème. Très rapidement je suis appelé et me retrouve dans la salle, table 28 siège 5.

Nous somme finalement 539 combattants dont 2 professionnels, et après un bref discourt le traditionnel « Shuffle up and deal » est prononcé.

Rapide rappel de la structure : Round de 30mn, 5/10, 10/20, 15/30, 25/50, 35/70, pause de 1/2h, 50/100, 75/150, 100/200, pause de 1/4h, 150/300, 200/400, 300/600. Fin de day1.

Lors de l’étape lyonnaise, je m’étais retrouvé ultra short d’entrée. Je m’interdis de reproduire ce départ et décide d’opter pour un mode serrure durant les 3 premiers rounds voire jusqu’à la pause qui interviendra après 2h30 de jeu soit 5 niveaux.
Ma table semble faible et est très passive. Peu de flop sont découvert et les pots dépassent rarement les 10 blinds. Très rapidement je vais voir que mes camarades de tablée sont pour la plupart des novices et je vais donc m’attelé à les impressionner en donnant beaucoup de consignes, répondre rapidement aux questions diverses et en dealant aussi vite et bien que possible. Cela semble assez bien marcher et je deviens le capitaine de table, lol !
Malheureusement, aidé par les cartes (je ne vois quasi rien), je ne vais presque pas jouer durant 2h30 ! Bon, en même temps, c’est ce que je voulais… Sauf miracle, il est rare de toucher que des monstres en début de tournoi !
Ma première main gagnée sera un walk sur ma première BB (j’avais un semblant de monstre avec Ako…). Je vais limper un 22 au cut off que j’abandonne sur le flop puis plus rien jusqu’à ma prochaine SB (10/20) où je relance à 55 avec K7s et CB à 80 sur un baby flop.
3 mains jouées en presque 1h30 et 3 rounds. Ma gauche est laissé vacante après l’élimination du premier joueur à notre table et un remplaçant est attendu… 2 minutes plus tard, belle surprise, au propre comme au figuré puisque c’est la très charmante Almira Skripchenko qui nous rejoint ! Cela mets de l’animation et de l’effervescence à la table… Appareils photos, caméras, journalistes et public affluent autour de nous. A la fois agréable et gênant !
Je suis très heureux de partager la table avec une pro qui plus est fort sympathique et très accessible! Je vais d’ailleurs profiter de ma proximité pour bavarder avec elle durant les quelques minutes partagées.

Quelques minutes seulement… Car Almira (nous nous appelons par nos prénom maintenant que nous sommes intimes !) arrive avec un petit 495 de tapis après avoir été prise en flagrant délit de bluff, dixit ces propos! Si je suis bien content de voir un pro à ma table, je le suis moins niveau jeu… Son petit tapis conjugué à la stagnation du mien (1500) et de sa position risque encore de plus me bloquer !
Cependant, je reçois 33 en MP la main suivante et décide d’ouvrir à 105 (on joue la fin du niveau 3 15/30). Habituellement j’aurais très certainement limpé mais ici la BB est encore plus serrure que moi et n’a pas joué une main. De plus la passivité de la table et mon image devrait suffire. Reste le cas Almira qui avec ces 495 bénéficie d’un bon levier pour pousser avec un large éventail. D’ailleurs, elle hésite et fini par juste call.Le CO et bouton font de même et nous somme 4 à voir ce flop K72 avec 2 piques.Premier de parole, je CB à 250 et gagne le pot sur 3 fold. Le CB était risqué mais c’était là ma seule chance de gagner ce pot. Mon image a clairement été bénéfique ici. Je voulais représenter AK, réussit puisque ma copine Almira me dira qu’elle avait failli pousser avec AQ mais qu’elle s’est abstenu me mettant sur AK après mon CB.
Bref, du coup, je gagne mon 1ier vrai pot et monte à 1800.
La main suivante, engaillardi par la précédente, j’ouvre à nouveau à 105 avec JTs. Je suis payé 2 fois (Bouton et SB) et trouve un merveilleux flop K89 dont K9s. SB check, idem pour moi et bouton relance à 200. SB call. Avec mes, vraisemblablement 15 out minimum, je pousse assez vite mon tapis. Récupérer 600 jetons me convient mais j’avoue ne pas être contre un call ici… Mais les 2 se couchent et je grimpe à 2400 jetons que je garderais jusqu’à la pause.
Avant celle-ci, Almira est éjectée du tournoi par un crétin. Il se fera d’ailleurs copieusement pourrir. Sur la SB d’Almira, crétin en UTG limp 50. Tous se couchent et la parole revient à la pro qui pousse sont tapis pour 385. BB fold et crétin fini par payer en jetant la moitié de son stack et en déclarant « allez pour le fun ! ». Almira montre AQ et crétin J5s (super limp UTG) Bien évidement un J au flop et l’on peut dire au revoir à la pro de la table qui était super sympa… Merci crétin.
Pour cette insolence il sera puni et deviendra le bouc émissaire de la tablée et finira par sauter juste avant la pause que j’atteins avec 2350.
1/2h de break, le temps de fumer et de partager les impressions avec les collègues. Mais personnes de BHP n’a vraiment monté de jetons. Tout reste à faire.

De retour à la table, les blinds sont à 50/100 et j’ai décidé de changer de rythme. Je prends 3 fois les blinds et perds les miennes avant que notre table ne casse malheureusement… 3h d’image foutu en l’air…
Et je me retrouve en table 3 où les tapis sont plus importants. Le niveau de jeu est clairement plus élevé aussi. L’ambiance également est moins bonne. Il y a 2 grandes gueules qui s’interpellent sans arrêt. Avec moins de 25 blinds, je dois commencer à songer à bouger un peu plus.
Mais je vais faire un mauvais fold et un mauvais call en 2 mains consécutives.
Je vois KJs (trèfle) en fin de parole et ouvre à 275. Payé par la BB, une des deux grandes gueules qui vient de prendre un sale coup. Le flop donne 893 avec 83 carreaux. Et BB insta pousse tapis pour 800. J’ai une grosse décision à prendre. Et j’hésite vraiment à payer. Je ne pense pas qu’il a touché ce flop. Il aurait plutôt opté pour un check raise vu son tapis. Ce moove polarise sa main et il a, soit 77/TT, soit JT/67, soit 2 carreaux… Un cas où je suis largement dominé, un cas où je domine largement et un cas à l’équilibre selon ça hauteur… Plus le temps passe et plus j’ai envie de le payer mais je finis par passer après qu’il ait demandé le time en lui montrant ma main. Il avait JT… Mauvais fold qui ne me coûte que ma relance PF mais qui me turlupine un peu.
Main suivante j’ouvre AJs et décide de caller et de partir à tapis sur n’importe quelle relance. Mais c’est un short avec environ 1000 qui boite et je sais que contre lui je dois passer car je suis au mieux en CF. Je call et voit JJ en face. Pas de miracle.
Deux mauvais coups, joués médiocrement, qui me font tomber à 1000 tout rond sur les blinds 75/150 !
Le moral est au plus bas et bien sur, je ne vais rien voir derrière sur ce round pour pousser mes 6BB mais miraculeusement je vais bénéficier d’un walk me laissant à 1000 pour le niveau suivant riche en émotions !

Nous jouons le round 100/200 et UTG+2 relance à 600. Grande gueule paye et je fais tapis fort de mon KK. UTG+2 boite à 1300 et grande gueule repaye ! Alors que je m’attends au pire (le classique AA en face), quelle surprise de voir A8s à trèfle et J4s à cœur ! Me voilà finalement très bien pour tripler !
Mais le flop est horrible et donne 653 avec 2 trèfles et un cœur ! En clair je dois maintenant éviter les 3 As, les 9 trèfles, les quatre 2 et les quatre 7… La turn m’épargne avec le 9 de cœur mais n’est pas moins horrible rajoutant 7 cartes à éviter (les cœurs). Il y a donc en tout 23 cartes qui mettraient un terme à mon FPT…
Et la river est un miraculeux 9 de pique ! Et ben là, je ne sais pas par où je suis passé mais me revoilà booster à bloc avec 3300 de tapis soit 22BB ! Incroyable et impensable lors de l’abattage du flop…
Quelques mains plus tard je suis de BB tout seul et la deuxième grande gueule me relance à 600. Je vois QJs à pique et décide de payer et de boiter sur tout flop m’apportant paire ou tirage max (exception des ventrales).
Cette fois le flop est favorable avec 893 dont 89 piques. Je check call la mise à tapis de grande gueule de 1100. Il montre Ako, trouve un roi au turn mais je flush avec le 4 de pique river. 6000 jetons et plus haut niveau atteint de la journée alors que nous arrivons au second break du jour!!
La dernière heure est quasiment vierge. Je pousserais deux fois tapis en ouverture avec AK et AJ pour prendre les blinds et finir le day1 avec finalement 6900 soit 8.5BB à la reprise le lendemain.

Il est temps de retrouver les copains et force est de constater que BHP est bien représenter avec 6 éléments pour le day2 ! Malheureusement personne ne possède de tapis digne de ce nom… Laulau pointe à 5000, Simlastar à 7200, reflexe 7000, nicoté 7000 et fred70 9500… Rien d’extraordinaire mais on a au moins le mérite d’être là ! Et avec 108 rescapés pour le day2, je ne pense pas trop m’avancer en disant que BHP est certainement l’une des associations la mieux représenté.

Personnellement, je dois bien avouer que j’ai fini ce day1 complètement las, épuisé, éreinté, éteint ! Et que la présence des potes est d’une extrême motivation ! Car on n’a pas envie de sauter avant ! Car on a envie de partager ces moments là !
En tous cas, confirmation est faite que le poker est réellement un sport qui demande une grosse préparation physique, mentale et psychique ! Respect aux professionnels qui restent assis durant plusieurs jours…

21h. La journée n’est pas pour autant terminée. En effet, profitant de ma présence, les beaux-parents ont invité une partie de la famille pour un petit repas (petit étant faible, Laulau confirmera). Ainsi, nous somme 12 dans la salle à manger pour partager victuaille et boisson. Un menu que je vous offre pêle-mêle :

–Apéritif composé d’une mixture fortement hallucinogène (Soho, vodka, mangue, ananas) et de divers amuses-bouches.
–Entrée salade avec cake indou (très apprécié).
–Riz avec sa garniture de poulet sauce champignon noir et piment. (Juste énorme).
–Plateau de fromages locaux et autres.
–Gâteaux, café et digestif.

Le tout copieusement arrosé de, pour les connaisseurs qui apprécieront :
1 bouteille de St-Aubin (Blanc),
1 bouteille de St-Chinian cuvée 2006,
1 bouteille de Corbière cuvée 2006,
1 bouteille de St-Emilion 2001.

Bref, la fin de journée est aussi bonne pour les papilles que dure pour le physique ! Tant est si bien qu’à 1h passé du matin, c’est un semi-zombie qui s’écroule dans le lit pour n’émerger que vers 11h30…

Après un petit déjeuné copieux, nous nous retrouvons pour 14h au palais des congrès. Nous repartons pour 3 rounds avant une pause de 15mn. Puis les ultimes survivors combattrons jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 10 joueurs.
Avec 6900, moins de 10 BB, je n’ai plus d’alternative. Je suis en mode binaire, push or fold. J’ai 8 mains devant moi avant de placer 800 de grosse blind. Mais rien ne se présente et je me prépare à m’amputer de 800 jetons quand un des directeurs de tournoi vient me voir et me déplace à une autre table !
La bonne nouvelle est que je rentre au cut off, me laissant donc un nouveau tour de table devant moi. La mauvaise est que je me retrouve à gauche de Laulau (5000) et en face de simlastar (7200).
Je ne vais à nouveaux rien trouver pour pousser si ce n’est 2 A4s où je suis contrains de jeter suite à un push de Laulau et à un push d’un autre short stack…
Les blinds m’épargnent car je bénéficie d’un walk de Laulau, et 3 mains plus tard, enfin je trouve une paire de 7 et ouvre à tapis. La SB se réveille et pousse le sien pour 2600. Evidement il montre 88 et pas de miracle…
Je suis toujours vivant, mais avec dorénavant seulement 4300… Il fallait gagner la première main dans laquelle je m’investissais… Raté. Les conséquences sont terribles. Avec 8BB, j’avais encore un peu de FE. Les blinds passant à 600/1200, je ne peux que trouver un monstre et tenir où chatter sur un push avec une main spéculative…
Je vais tous mettre une première fois avec KTs et prendre les blinds (Sim est en BB) puis je vais tous réinvestir derrière avec A8s.
Mais cette fois je suis payé par le bouton qui montre TT. Le board est sans appel avec 39T97.
Et c’est la fin de la chevauchée dijonnaise… Le tableau m’annonce 85ième. Honorable.
Tant pis, la coupe sera pour un autre !

Un day2 finalement hyper frustrant car je n’aurais tous simplement pas joué… Si le FPT est une belle chose à vivre pour tout joueur amateur, il faut bien reconnaître que la structure, à partir de la 3ième heure de jeu, ne se prête pas à du poker haut de gamme ensuite… C’est clairement un tournoi où la chance et les cartes sont prépondérantes. J’en veux pour preuve le tapis moyen qui ne dépasse pas les 10BB à partir du round 300/600.

Personne de BHP n’arrivera à accrocher le top 10. Tous ayant rendu l’âme avant la 30ième place, résultat plus que bon. GG à toute la team BHP, fort bien représentée durant le week-end.

L’aventure FPT saison V prend vraisemblablement fin ici pour moi. Il reste bien une étape qualificative à Montpellier, mais elle se déroule le lendemain de la dernière manche live de l’association. Classé ici 5ième, je compte bien, si je peux, défendre ma place d’honneur voire mieux et pourquoi pas aller taquiner mon ami Laulau large chip leader (mais là il me faudra une intervention divine…) De toutes façon, qui dit dernière manche, dit bringounette derrière. Donc hors de question de prendre la route pour la méditerranée le lendemain matin à point d’heure !
Reste les qualifications directes pour la finale qui ont lieu sur le net… Mais là aussi, cela paraît compliqué… Néanmoins, pourquoi ne pas tenter ma chance sur ces qualifers via des tickets… Pour cela, il me faudra de la belle rencontre comme celle ci-dessous, première main du FPT Dijon entraînant la sortie du premier joueur…

Voilà, fin de l’article. En conclusion, je dirais que malheureusement la mayonnaise n’a pas pris lors de ce week-end. Malgré tout un bon séjour bourguignon où le comble aurait été que la moutarde me monte au nez !
J’espère que ce post n’aura pas été trop chiant à déchiffrer !

Allez ce sera tous et c’est déjà pas si tant mal !

Peg.

lundi 23 novembre 2009

Tu ne veux pas ? Alors ne gamble pas !

Un petit moment que personne n'a posté sur le blog. Difficile de faire des efforts quant on a l'impression que le poker (ou la chance ?) n'en fait pas pour soi. Je compte bien continuer à raconter mon aventure, quit à le faire qu'une fois par mois, pour que le projet du blog ne meurt pas.

Bilan général : Suite à une horrible semaine, j'ai eu besoin de faire un bilan il y a deux semaines, sur mes résultats online. Le moral est remonté en voyant les résultats :

Full Tilt (Tournois + SNG) : +3.055$ - Depuis 2 ans.
Fullt Tilt (Cash Game) : +1.847$ - Depuis le 25 Aout 2009.
PokerStars (Tournois + SNG) : +1.127$ - Depuis 1 an.
PokerStars (Cash Game) : -87$ - En 700 mains jouées.

Pour un total de 5942$ Net. Et toujours pas de grosses perf. Sa va venir bordel !!!

Ces derniers jours j'ai compris une chose au poker : il ne faut pas jouer, si on est pas apte à jouer. Parce qu'il est bien plus facile de perdre de l'argent, que d'en gagner. J'en ai fait les frais ces derniers jours, ou la motivation n'était pas vraiment là, mais ou j'ai qu'en même ouvert des sessions, pas pour jouer au poker, mais pour gagner.
Quand on a cette mentalité, c'est le meilleure moyen de se planter, en témoigne ce graphique ou les coups on été forcés, ou chaque coup joués voulaient etre gagnés


Quasi 400$ de perdu "bêtement", sur des coups ou je n'avais rien à y faire. Bien différent de certains jours ou je suis concentré, et ou j'ai "vraiment" envie de jouer :



La discipline !!

D'ici 1 mois j'espère être en NL100, et tourner à +1.000$/mois en CG. Les fonds sont là, mais pas encore la mentalité. J'attends d'avoir gagner 1.200$ en NL50 avant de monter à la limite au dessus, parce que je ne crois pas assez bien maitriser la NL50 pour me permettre de monter.

J'espère faire plus de message les prochains mois.

- t O r -

samedi 31 octobre 2009

On avance...

Dans l'attente d'un nouveau post de la part de nos membres, je met mon graph et ma progression en CG depuis 85 jours.

Dans ces 45k mains il y en a 31k de NL25, et 14k de NL50 :

- t O r -

jeudi 1 octobre 2009

Monte le son bordel !

L'université me laissant pas mal de temps ces temps ci (comme depuis 3 ans on va dire), je reprends doucement le poker online et toutes ses subtilités. Pour moi question poker, l'année précédente a clairement été un echec. Pas un cash en tournoi de plus de 1k$, et même si j'étais principalement tourné vers les STT/SNG, je pense avoir fait suffisamment de tournoi pour au moins espérer une fois un gros gains. My bad. Évidement sur des 10$ ou 26$ à 900 joueurs+, c'est plus difficile (demander à Kipik ^^). Certainement pas assez de volume, mais aussi clairement un manque de mains/de chatte dans les coups importants en late game.

Enfin on est gagnant, assez largement même, et c'est bien ça le principale.

Gestion de BR is the key ?
Je me rappel d'une discution abordée avec Epalisca sur la gestion de bankroll. Il avait clairement fait comprendre que tout ceux qui avaient réussi dans le poker étaient passé par une gestion impeccable. Mon défault a toujours été de vouloir aller trop vite, au poker comme dans la vie ; je vais retenir la leçon cette fois-ci. Finit les 20, finit les 10$R qui me coutent presque autant qu'ils me rapportent (faute à un badrun hallucinant sur les 26$ de FT ou je crois n'avoir jamais monté un deepstack). Alors si il faut retourner sur les 2$, 3$ et 5$ pour monter une bonne BR et réussir, je le ferai ; et une win, que se soit en low ou middle buy in, fait toujours plaisir, mais il n'y aura aucun soucis en cas de badrun.

J'ai donc opté pour 150 buy in en MTT, et 25 caves minimum en CG avant de passer à la limite supérieur. Kipik conseil 200 buy in en tournoi pour mieux supporter la variance, je pense que 150 pour un joueur comme moi qui ne vie pas du poker, reste suffisant.

L'aventure CG continue tranquillement. Je viens tout juste de passer en NL50. Le début a été horrible, le changement de limite m'a certainement perturbé mais au final une première journée positive d'environ 3 caves, malgré des erreurs incroyables :

1/ Le flop est trop drawy pour espérer value quelque chose ici avec la main qu'on a. Trop de cartes nous font peur au turn. En l'occurrence ce turn apporte un NFD qui ne tombera pas river. Et le call est trop sick, je ne bat rien apart un bluff, la DP ne change rien, je me sens battu depuis le début, et sur le moment, après son bet je voulais insta fold ; mseulement la petite voix de la gamble est venue troubler mes pensées et aura finit par m'avoir. My bad.

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2/ Je 3bet un joueur assez tight. Je ne trouve pas dégueulasse mon 2 barrel au turn qui fera imo lacher 88/TT/AQ/AK. En l'occurence son shove sur cette river m'indique clairement que je suis battu et qu'il a soit AJ/JJ/99/AK. C'est le genre de situation ou je suis clairement behind mais que je ne veux pas lâcher. Tor you suck !!!!


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Sur cette main d'habitude c'est 70% de fold, 30% de squeeze. J'arrive pas trop a comprendre le call, je ne comprends en fait pas non plus mon minraise, encore moins mon bet au turn, et que dire du value/call alors que vilain crie sur les toits qu'il a full/flush ou trips higher kicker. Ya des coups comme ça...ou on se comprend pas soit même.


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Et pour le fun :


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Ma courbe NL25/NL50 (80% NL25) sur ces deux derniers mois :




Et le volume dans tout ça ?
J'ai appris beaucoup de chose ces dernières semaines en jouant en NL25. Notamment ne plus être result oriented. Le 6-tabling ne laisse généralement pas le temps de s'arrêter sur un coup. Tout s'enchaine, les décisions doivent être rapide, surtout PF, ou on se laisse vite déborder par les tables qui attendent notre action. Enfin il est important de bien se sentir sur les tables sur lesquels on joue (ne pas etre en sur-limit et ne pas etre en sur-tabling ou c'est l'echec assuré).
J'ai tenté le 8 tabling NL25, qui s'est pas très bien passé :)
Enfin quant on connait son jeu, qu'on a un minimum d'expérience, et qu'on a un tracker, c'est clair que le volume aide énormément. A ne pas rouiller comme une merde devant un MTT ou on est carddeard, à ne pas passer sur facebook/msn/site internet pendant qu'on joue, mais surtout à avoir plus de chance de passer deep et donc d'aller loin sur un tournoi. Combien de fois ai-je vu des joueurs runner bad sur une journée, mais de continuer à balancer des tournois, pour finir à +6k$, puisque un tournoi, parmi les 15 envoyés, s'est très bien passé. Évidement il faut avoir le temps, la motivation et la patience, mais si d'autres y arrivent, pourquoi pas moi, pourquoi pas nous ?! Et la performance d'Elky sur les derniers WCOOPs m'a rappelé que la réussite au poker n'était pas seulement dûe à la chance, et qu'il y a bien une grosse stratégie de jeu a travailler.

Vous l'aurez compris, faire des tournois me remotive ces derniers jours. Et la performance de Dimanche m'a fait plaisir. Bonne sensation d'être 2eme en chips à 45 joueurs left sur les 10700 du départ. Bonne sensation de voir que virtuellement on prend à l'instant T 22.000$. Le tournoi s'est parfaitement passé, même pas question chatte, j'ai simplement réussi à prendre les jetons là ou ils étaient prenable, et j'étais encore très lucide, et très confiant après 7 heures de jeu. Mais comme d'habitude une rencontre de KK vs AA a 40BB deep est venue gâcher tout ce travail. J'ai bien essayé de repartir après ce coup qui me laissait à 12BB, mais je n'ai pas eu assez de mains pour pouvoir de nouveau espérer la TF. Rageant après 2 heures passées dans le top 10, de finir 23eme pour prendre un peu moins de 600$, alors que le 18eme prenait 900, et le 15eme, 1200. ne parlons pas de la première place. Ça aurait juste été dingue !! Ça aurait...seulement.

Un petit screen quand j'étais 2/45. Je perdrais KK vs AA contre le joueur MunichAce.





Rien d'autre à ajouter. Vendredi Challenge ou je suis remonter a block.

- t O r -

My FPT, by saiksa

Salut les amis,
Un petit compte rendu a mon tour du France Poker Tour de lyon. J’espère etre complet mais j’en doute parce que j’ai l’impression d’oublier certains coups au fur et a mesure. J’aurais du le faire plus tot.

Je vous passe les détails de pré-tournoi et je passe directement a l’action. Je suis en table 3 (deja un bon point s’ils font péter les tables par ordre décroissant, ce qui ne sera pas le cas mais je resterai quand meme toute la journee a cette table)

Pegoire vous a parlé de la structure, et qui dit freeroll 1500 jetons avec 500 joueurs sur 2 jours en commencant a 14h les 2 jours, ca ne pouvait etre qu’un donkament : donc il me faut monter un stack au plus vite et jouer tres libéré.
Sur le 1er tour de table , je vais jouer 7 ou 8 coups. En relancant la moitié des fois (je me ferais 3bet au moins 2 fois mais je lacherai pas l’affaire). J’en abandonne certains au flop, Cbet certains autres : je reste a 1500 sur ce premier tour.

Je continue a jouer a peu pres 1 main sur 2 pendant 3 ou 4 tours et mon stack est environ 1400 quand vient le premier coup interessant : je relance a 90 sur les blinds 15-30 en debut de parole avec JTo, un payeur (un joueur aynat deja monté des jetons en ayant chatté , il doit avoir dans les 2100). Le flop vient K92 (avec 2 carreaux). Je Cbet a 175 (assez fort par rapport a mes Cbet depuis le debut de journee, je veux lui montrer que j’ai un peu peur des carreaux et que j’ai touché ). La le mec , sans dire un mot jette 3 jetons de 100 devant lui. Je lui dit qu’il n’a pas droit de faire une relance de cette hauteur, un autre gars de la table lui dit qu’il n’a meme pas dit « relance » (je vous cache pas que ca m’arrange s’il ne relance pas, je n’ai qu’une ventrale et une carte gratuite serait la bienvenue, meme si je pense que je paierai son minraise). Bref un floor passe a ce moment la et nous dit qu’il doit juste caller (je pense qu’il s’est trompé sur ce coup mais bon ca m’arrange, lol) donc le gars paye
Turn Qd : ca fait rentrer les carreaux mais ca fait surtout rentrer ma ventrale. Je continue l’agression en misant dans les 400, le gars paye assez rapidement (je ne me fais aucun soucis sur le fait qu’il peut avoir la couleur, c’etait clairement pas un joueur a relancer ses tirages), river 8, tapis , payé : il montre 22 pour un brelan floppé : dommage nooby ;)
Je vous passe la petite satisfaction et les petites réflexions sur le fait que je mise avec une ventrale, que je chatte… lol

La main suivante je me retrouve UTG et j’ouvre AQs. Je décide de limper (pour changer un peu) le gars sur qui je viens de doubler annonce tapis pour 700 au total. Tout le monde passe jusqu'à moi et je reflechis un moment. Le gars peut etre en tilt, pourquoi openshove avec plus de 20BB, je le vois clairement sur une paire entre 7 et T. et comme je vous l’ai dit, je veux monter des jetons, je viens de prendre un joli coup, si je perds celui la, je suis pas dans la merde… bref je call. Il montre JJ mais une Q au flop ruine ses espoirs et me voila a 3500.

Ensuite, et c’est la que ma memoire me fait un peu defaut, mais je ne me souviens plus trop des coups, toujours est-il que je monte encore un peu jusque dans les 5000. surment encore a base d’aggression , de Cbet…

Arrive un autre coup avec JTo en debut de parole que je relance a 125 sur les blinds 25-50 (il faut dire que les 2 fois ou je le fais, c’est sur une BB dure comme une barre de fer et super weak au flop). Bref, cette fois 2 gars me payent avant que la BB raise a 300, evidemment, moi et les 2 autres payons. Ca nous fait deja un pot 1200 J . flop 236 rainbow. La BB check, je l’imite , les 2 autres aussi. Apres ce check general, je me dis que le pot peut donc etre arraché, la BB doit avoir 2 grosses cartes et les 2 autres des jeux moyens.
Turn 7, BB check, je mise 900 , et « malheuresement » le gars en fin de parole reflechit un moment (je me dit que s’il paye , c’est qu’il doit avoir un petit truc mais pas enorme, et que je devrai sans doute prendre une decision rapide sur la riviere. Il m’est arrivé dans le passé de bluffer a la riviere avec un mauvais timing et je n’ai plus envie de le refaire. D’ailleurs il call.
River 4 (le 5 fait quinte , et j’estime que c’est une tres bonne carte , peut etre a tord)
Quoi qu’il en soit je fais tapis (je le couvre largement) assez rapidement et le gars se couche apres 1 bonne minute de reflexion (il avait A7).
Nice pot ! me voila a 7000 et des brouettes.
Je vais continuer de remporter plusieurs pots jusqu'à la pause et monter mon stack ainsi a 7500. autant dire que j’etais dans les chip leaders du tournoi et j’etais plutot confiant J

Pegoire arrivera a ma table peu apres. Comme il vous l’a dit je vais le titiller un peu en relancant sa BB avec Q7. a partir de ce moment la, j’ai des hauts et des bas. Je perds un pot a tapis preflop a 3 joueurs (j’avais relancé en debut de parole avec 44, et j’etais commit a payer). Je remonte un peu en relancant quelques coups. Mais il faut dire que les blinds ont augmenté et que je me suis bien calmé sur la fréquence de mes relances. Meme avec mon stack, ca commence a faire mal si je perds de raise + Cbet.

Sur les blinds 75-150 , je suis de BB et je check avec K8 apres qu’1 gars ait limpé et que la SB ait complété. Le flop vient 478. je mise presque le pot (400) et le gars juste apres moi fait tapis pour 1500 au total. Je reflechit et call : il montre JT pour une ventrale et 2 overs. Il touche sa ventrale et voila un des premiers coups qui me fait mal : je ne suis finalement pas jesus aujourd’hui , lol.

Quelques mains plus tard, une nouvelle fois en debut de parole, je ne peut me resoudre a ne pas relance T8 (ma main). Ce que je fais a hauteur de 575 (blind 100-200), un gars me 3bet a 1325. (c’est le gars qui m’a fait sa ventrale). Un melange de gamble et de vengeance me font payer. Flop J93. j’ai un tirage par les 2 bouts et decide de mettre son tapis (soit 1800). La gars fait une nouvelle fois un move bizarre puisqu’il call avec AQ (il est devant d’ailleurs, lol). Malheureusement , il ne connaissait pas encore la force de DIX – HUIT puisque je touche mon 7 a la riviere. Me revoila dans les 7-8K.

Ensuite un gars relance a 550 en debut de parole , j’ai 44 et je call, tout comme 2 autres gars. Flop 334 !! je prends le pot sur le flop avec une toute petite mise. Toujours 1500 de plus dans la besace. Et me voila dans les 10K a la 2eme pause. Il va nous rester 2 rounds a jouer.

2 rounds ou ca va etre le desert a part JJ et AK ou je prends le tapis d’un shortstack a chaque fois. Me voila a 12800 a la fin de ce day1. les blinds seront 400-800.

Tres grande satisfaction pour moi , j’ai pas énormément de jetons par rapport aux blinds mais je suis bien au dessus de la moyenne. Il reste environ 90 joueurs sur les 506 du depart. Donc je me repete j’etais plutot satisfait J Mais claqué : ca a ete eprouvant , tout ce monde et ce bruit n’ont pas arrangé les choses. Si j’en suis la, c’est parce que j’ai joué libéré, sans pression et avec l’envie de monter un stack. Bien m’en a pris parce que vu le nombre de joueurs tournant autour des 4 ou 5 BB a la fin de la journee…

Il faut que je revienne surmotivé demain ; je vais leur montrer a ces fishs comment on gagne son ticket pour l’ACF.

To be continued, for the second day…
(je vous rassure, ca sera plus court ;) )

mardi 29 septembre 2009

CR France Poker Tour

C’est, accompagné d’une bonne vingtaine de collègue de BHP, que je me suis rendu à l’étape de Lyon du FPT saison V.
Grosse affluence puisque 543 joueurs étaient inscrit. Finalement nous ne serons « que » 506 au départ. À noter que l’ensemble de la liste d’attente composée de 29 courageux qui sont venus pointer dès 10h (5h30 même pour les plus accrocs), a pu participer à cette joyeuse journée ! Par conséquent, ce sont donc 66 préinscrits qui n’ont pas dédaigné se déplacer…

Pour cette étape lyonnaise, on pouvait espérer croiser le fer avec diverses têtes de séries comme les 2 pros de la team W, Manuel Bévand et Michel Abbécassis (renommé Mr Abdel Kassis par un joyeux luron !) ainsi que d’autres personnalités du monde du poker comme Babeth (voir le cite histoire2poker) encore plus charmante en live que sur le net ;-)
Malheureusement pour moi (quoi que ?), je ne les aurais que croisé durant les temps morts…

Arrivée à 11h15, en compagnie de mes collègues stéphanois Langevert et Cryogen, nous rejoignons le reste des bressans et prenons la file d’attente. 1/4h plus tard nous voilà inscrit, près à en découdre ! Je tire la table 21, place 8.
Mais il faudra attendre 14h, heure du début du tournoi. Nous avons donc 2 bonnes heures devant nous que nous comblerons principalement dans un petit restaurant à quelques minutes de marche.

De retour au palais des congrès, rebaptisé « espace tête d’or », nous pouvons enfin prendre place et attendre impatiemment le lancement du tournoi.
Nous sommes bien installés, les tables sont nickel et les chaises confortables (détail important puisque potentiellement 5h de position assise…) La salle est spacieuse et lumineuse.
L’ensemble est de qualité. L’organisation semble au tip top.
Il ne manque plus que l’essentiel : des adversaires. Ceux-ci arrivent un par un. La table se complète très rapidement et je ne reconnais personne.

Après un bref discourt d’introduction, le traditionnel « Shuffle up and deal » est lancé par Mr Abdel Kassis ( ;-) ) pile poil dans le timing : il est 14h, début des hostilités !

Un petit mot rapide concernant la structure :
Nous avons 1500 en tapis, répartit en 5x5, 6x25, 3x100 et 2x500.
Des rounds de 30mn échelonnés ainsi :
5/10
10/20
15/30
25/50
35/70 pause de 30mn
50/100
75/150
100/200 pause de 15mn
150/300
200/400
300/600 qui marquera la fin du day 1, après 5h de jeu effective.

Une structure donc plutôt agréable pour les 2 premières heures mais qui se complique sérieusement ensuite si l’on n’a pas réussit à monter des pions…

Je ne me fixe pas spécialement de stratégie à suivre pour le début du tournoi. Je pense tous folder et ne jouer que le top 20 et mes blinds durant les 3 premiers rounds. (Ce qui deviendra impossible au vue des premières mains…)

Trêve de blabla pré-tournoi, passons au CR a proprement dit !


Chapitre I : départ catastrophe !

Je suis en place 8 et ai donc quasiment un tour de table, théoriquement tranquille, consacré à l’observation.
3ième main, j’ouvre 66, je limp. Nous sommes 4 à voir ce flop hauteur as et j’abandonne le coup.
6ième main, le drame. Je suis de BB. Utg +1 raise à 45. 3 payeurs. J’ai 57o et complète logiquement. Le flop est magique pour moi avec 468 rainbow. Je check et OR CB à 100 dans 180. Les limpers fold et je min raise à 225. Ici je veux gonfler le pot. L’occasion est parfaite pour doubler. Je suis certainement face à une grosse main qu’il ne lâchera pas sur ce flop. Il paye après quelques secondes. La turn est le 9 de cœur (2ième cœur au board). Je check une nouvelle fois. J’espère lui montrer de la faiblesse pour à nouveau le check raiser. Il mise très rapidement 200… Je plus que tri bet à 705 lui indiquant ainsi que je suis bien gras. Il call très rapidement… je n’aime pas ça. La river est catastrophique avec le 10 de cœur, certainement la pire des cartes à voir. Il me reste 515 et je préfère checker en espérant qu’il était sur un brelan ou une over… Mais il boite. J’hésite longuement. Je le questionne un peu, il commence à beaucoup parler, je le sens énorme. Je fold en lui montrant mes cartes avec un petit « nice river hein ? ». Il sourit et me dit « oui » en montrant AK cœur. Super.

Les choses se corsent sérieusement. Me voilà à 515 après 20mn de jeu. Je sais que maintenant, toute prochaine main jouée est potentiellement la dernière !


Chapitre II : La remonté !

Je ne rejoue plus rien avant ma prochaine SB soit un tour de table. Tous se couchent et je call avec 87o. BB check et le flop donne 763. Je mise 25 et me voit raiser à 85. Je paye agacé. La turn est, et ça ne s’invente pas, une Q. Je check call ça mise à 125. Ici je paye mourant pour un 8 car je suis sur qu’il a flopé sa double paire avec 76/73/63. La river est miraculeuse avec une 2ième Q qui me fait pousser mon tapis. Il passe très rapidement en montrant 76… Fiouuuuuu ! Ce pot me fait du bien au niveau comptable ET moral ! Me voilà 725, un peu mieux…
A nouveau un tour sans jouer. Je suis de BB, Utg raise à 105 (blind 15/30), callé par Utg +2. Je vois AQs et pousse tapis. Les deux fold (TT et KJ). 225 chips de plus… soit 950.


Chapitre III : Mini rush !

La situation, bien que pas encore folichonne, est en nette amélioration. Nous en somme à plus d’une heure de jeu et je cerne assez bien ma table. Ma remonté va se poursuivre avec l’aide d’un mini rush de 3 mains qui va bien m’aider !

Je vois KJs en fin de parole et décide d’ouvrir le pot à 95. 2 payeurs (le gars du AKs du départ et la BB). Le flop est plutôt bon et donne K32. SB check et je mise 275 dans 300. La SB a déjà jeté ces cartes avant son tour de parole et je vois mon gugusse tanguer, regarder ces cartes à nouveau. Après une petite réflexion, il me demande combien il me reste. Je réponds avec le plus d’assurance que je peux : « j’ai plus que ton KQ puisse assumer » Il rit jaune. Et call finalement. La turn est une brique et je boite. Il jette rapidement en ronchonnant sur lui-même. Il m’avouera avoir jeté… KJ !
Retour case départ avec 1430 chips !
Dans la foulée, je vois ma première grosse paire avec KK que je relance à 90. La BB se réveille et me relance à 250. La parole me revient et j’hésite entre boiter et piéger… J’opte pour le risque en callant et checkant le flop 9T3. Il raise mi-pot à 275. Le flop me convient et ici, soit je suis loin devant (AK/AQ/QQ/JJ/PP<9), soit je suis loin derrière (AA/TT/99). Inutile donc de relancer car je coucherais les mains que je domine largement, ce que je ne veux pas, où je serais payé par une main qui ne me laisse que 2 outs. Je call donc et la turn est un 2 ne changeant rien. Check/Check imprévu de mon lascar qui semble se méfier. La river est un 6 anodins. Sûr d’être devant je value à 300 et suis payé sèchement par QQ. Voilà une belle main qui me gonfle le moral et mon stack à 2270!

Fin du rush 4 mains plus tard où je défends ma BB avec QTs sur une open relance du bouton à 175 (les blinds viennent de passer à 25/50). Le flop donne QT6 et je check raise à 525 son CB à 225. Il passe et je glane 425 nouveaux jetons.

Ma table casse après cette main et j’ai un, inespéré, tapis de 2695 !


Chapitre IV : Nouvelle table, nouvelle tête !

Je suis donc déplacé à la table 3 siège 5. En arrivant, je lance un petit « Salut » suivie d’une question de courtoisie : « Ca se passe bien ? ». Un « NON !! » général est prononcé ! Après un bref silence, un petit « Moi oui ! » retentit. Je lève la tête et découvre notre très cher président Saiksa caché sous son chapeau et derrière une montagne de jetons (7500) !! J’apprends très vite qu’il a martyrisé la table !
Cette table semble plus sympathique et vivante que la précédente. Pour autant, rien à signaler durant une petite heure, mise à part un vol de la BB de Saiksa avec une PP qu’il me reprendra de suite en relançant la mienne avec Q7s (salaud !!).
On joue alors la dernière main avant le premier break. Tous se couchent, se lèvent et quittent la table. Je décide de profiter du chahut pour relancer depuis le CO à 230 avec A4s. Bouton et SB fold mais BB réfléchit, recompte ces jetons et après 1 grosse minute décide de boiter pour 750 au total. Je ne l’avais pas prévu ainsi… Je suis prêt à abandonner ce coup quand je l’entends marmonner à son pote venu le rejoindre à l’instant : « J’en ai marre, je ne vois rien, je suis derrière là ! ».
Je reviens donc sur ma position et décide de payer. Il me montre QJo et je gagne en finissant en full.

Je pars en pause avec 3400 jetons, plutôt satisfait au vu du départ grandiose effectué !


Chapitre V : Histoire de mauvaise rencontre !

30 minutes, 2 clopes et 1 bière plus tard, nous revoilà attablé. Le prochain break est prévu dans 1h30 soit 3 rounds. Mais ce sont 3 rounds charnières qui vont voir moult éliminations, surtout pour ceux qui n’auraient pas pu encore glaner des chips. Les blinds passent à 50/100 et je sais que la suite de mon tournoi va se jouer très rapidement sur un CF ou un 70/30 qu’il faudra gagner.
Cette configuration va se présenter assez rapidement. Un joueur en MP relance à 400. Payé par ma droite. Je dois être (m’en souvient plus exactement) en SB et relève AQo. Très rapidement ma décision est prise et je squeeze à tapis. Je couvre les 2 (1600 et 1700 de mémoire). Le pot me convient et surtout seule 4 mains me dominent largement (AA/KK/QQ/AK). Si je suis payé ici, je jouerais majoritairement des CF. Et je suis prêt à le prendre dès maintenant. De plus, même en perdant, je reste à 15BB, encore jouable.
Malheureusement, l’open raiser paye illico. Calleur fold et je me retrouve face aux As qui tiennent logiquement.
Mauvaise opération et retour à la case départ une fois de plus…


Chapitre VI : Moral en berne !

A ce moment là, j’ai le moral dans les chaussettes! Ce n’est pas le fait d’avoir perdu ce coup, je m’y étais préparé. Mais plutôt de voir pour la énième fois les As en face lorsque je décide de bouger et surtout quand je lève une main légitime… Toujours dur à encaisser ! D’autant plus que je revenais de loin… Bref !
Bien évidement je traverse un désert de poubelle qui ne me remonte pas le moral. « Désert » est un peu exagéré lorsqu’il s’agit d’une dizaine de main ! Mais cela paraît tellement long dans ces conditions ;-)
Je me remets tant bien que mal dans le tournoi et remporte un petit pot en poussant tapis avec 88 sur une relance initial de Saiksa.


Chapitre VII : Mode Kamikaze !

Les blinds augmentent encore. Mon tapis restant inchangé à 12 BB. Je passe en mode Kamikaze sur une main. Un relanceur initial à 350, callé par mon copain de droite. Je sais déjà que je vais boiter si je vois un As ou des connecteurs au minimum. La première carte soulevée est un As et je ne regarde même pas la seconde pour envoyer. Le relanceur initial se couche mais pas le second qui snap call avec AKs… Mon Kicker 5 ne viendra pas of course ;-)
Mais la bonne nouvelle est que je ne suis pas mort puisque je couvrais mon adversaire de…
150 ! Soit 1 BB…


Chapitre VIII : Instant de gloire !

3 mains plus tard, Saiksa relance à 450 en utg. Je mets mon impressionnant tapis. Mon camarade de gauche boite pour 1500 environ et Saiksa paye.
Me voilà plutôt content car je peux plus que quadrupler sur cette main ! (relance Saiksa + moi + boite + BB + SB = 675 !!)
Sachant que mon tournoi est proche de son terme, je ne peux m’empêcher de me lever et de crier : « Allez ! C’est pour moi ! ».
Les jeux sont abattus : Saiksa montre 44, le boiteur TT et moi KQo me donnant plein d’espoir !
Je crie à nouveau : « C’est bon ça ! Ca va toucher ! » Ce qui provoque un attroupement autour de la table. Une dizaine de personne afflue, ainsi que le caméraman du coverage W !
Le flop débaroule sur KK959 provoquant un hourra général (surtout moi en fait)
Je regarde fièrement la caméra et lance un truc du style: « Et hop ! Easy pok ! Quadruplé ! Me voilà à… 675… »
J’aurai eu mon mini instant de gloire ;-)


Chapitre IX : Moment de solitude !

Il me faut encore chatter une fois et minimum doubler si je veux vivre à nouveau dans ce tournoi… Je dois prendre des risques et je vais donc pousser dès que je le pourrais. Ce que je fais 2 ou 3 mains plus tard sans regarder mes cartes. Inutile de se casser la tête, peu importe le jeu faudra avoir de la chance et je suis en BB dans 2 mains.
Un gars en fin de parole (un kéké tous bronzé avec un accent chantant) call pour un gros tiers de son stack avec A8o et tous se couchent. Je suis un peu surpris de ce call mais content aussi car pas forcement dominé outre mesure !
Je suis doublement content quand je vois ma main ! Premièrement j’ai deux carte vivante me laissant un petit 40% de chance de m’en sortir et deuxièmement j’ai Q7 (lol quand même hallucinant comme je suis poursuivis par cette main !)
Je parts dans un discourt en disant que c’est ma main préférée (ce qui est vrai) et que je perds jamais avec (ce qui est faux)… Blablabla… etc. Vous me connaissez ;-) !

Comme vous l’aurez compris je saute sur cette main ne trouvant ni dame, ni 7.
Je me lève, je me sens con ! Surtout vis-à-vis de Saiksa qui connaît l’historique de cette main avec moi. Je le regarde, et derrière sa barbiche à la Rodolphe, il ne peut s’empêcher de ricaner discrètement (Si si si ! tu ricanais !)


Conclusion :

Je fini environ 300ième.
Mon départ catastrophique m’a clairement pénalisé. Même si j’ai bien relevé la tête par la suite et plutôt bien géré ma période short stack qui s’en est suivi, je ne peux qu’être déçu ! J’ose à peine imaginer ce que ça aurait pu être si j’avais eu des jetons quand j’ai un peu touché.
Ensuite, la mauvaise rencontre, tout à fait évitable après réflexion, m’a plombé le reste du tournoi. J’ai clairement commis des erreurs à ce moment. Et pour aller loin dans ce genre de combat, il ne faut pas en commettre en plus de toucher un peu…

Mais l’expérience a été belle. Et je pense retenter ma chance pour une prochaine étape dès cette année…

Pour finir, un petit mot de félicitation pour les 4 camarades de BHP (Langevert env. 50ième, Cryogen et Saiksa env. 20ième, Mich’ell 19ième) qui ont accroché le Day 2. Même si la chance n’a pas tourné du bon coté pour eux, ils finissent tous à des places honorables et auraient mérité beaucoup mieux !

Voilà ce sera tout et c’est déjà pas si tant mal !

Peg.